Présentation de la commune de Bonnac-la-Côte

France > Nouvelle-Aquitaine > Haute-Vienne > Bonnac-la-Côte

Des vestiges archéologiques témoignent de l'occupation ancienne du territoire. Une motte castrale a été repérée près du Masbatin. Ce tertre est "de forme ovale, élevé de quelques mètres, long de plus de 70 mètres". Une fusaïole, un outil en terre cuite servant à l'activité textile, aurait été découverte à l'Etang du Pont. L'outil mesure 40 mm de diamètre, 13 cm d'épaisseur, il est percé d'un trou de 8 mm de diamètre. J. Demarty a fait l'hypothèse de l'existence d'une station lacustre à l'Etang du Pont. Une aurière, probablement antique, a également été découverte près de Leychoisier. Bonnac a été touchée par une disette au cours de l'hiver 1705-1706. Un acte du notaire Estienne rapporte une affaire d'accusation de détournement de fonds et de grains à l'encontre du curé Antoine Pouchon, qui était chargé de faire la répartition et la distribution auprès de la population nécessiteuse de la paroisse. Après enquête, le curé est lavé de cette accusation. Deux monuments du Moyen Age sont parvenus jusqu'à nous : l'église, dédiée à Saint-Saturnin, et le château de Leychoisier. D'après Michel Aubrun, une église Saint-Martin, plus ancienne, aurait existé, mais il n'en reste aucune trace. Deux prieurés étaient situés à l'est de la paroisse, les prieurés de la Drouille Blanche et de la Drouille Noire. A quelques exceptions près, tous les hameaux actuels figurent sur la carte de Cassini. Les moulins de Leychoisier et de Royères sont mentionnés, ainsi que deux chapelles, l'une à la Drouille-Blanche, l'autre près du Mas-Batin, dédiée à Saint-Roch. Cette chapelle Saint-Roch est également mentionnée dans l'état général des fonds en 1740, mais aussi à l'état de ruine sur le plan cadastral de 1811 (1811 C4 900). La chapelle Saint-Antoine, près de Maison-Rouge, a été bénite le 28 octobre 1706. Elle a été construite par François Pachu à la suite d'un voeu fait lors d'une maladie. Cette chapelle est aujourd'hui disparue et son emplacement exact n'est pas connu. Dans l'état général des fonds de 1740, les maisons sont en majorité couvertes en chaume, les autres sont couvertes en tuile. Les terres se répartissent entre quelques gros propriétaires, quelques métayers et fermiers et un grand nombre de journaliers. Le bétail se limite, pour beaucoup d'exploitations, à " deux vaches, douze brebis, une chèvre et un cochon ". Les ruches à miel sont assez courantes. Le relais de poste de Maison-Rouge, mentionné sur la carte de Cassini, a vraisemblablement été déplacé à la fin du 18e siècle ou au début du 19e siècle. La route royale, sur le tracé de l'ancienne N 20, reliant Paris à Limoges, passait par ce relais de poste. Elle a été déviée au cours du 18e siècle, entre la réalisation de l'atlas de Trudaine et la réalisation de la carte de Cassini. Son ancien tracé était situé davantage au sud-ouest au niveau du Chêne-Vert. Plusieurs carrières ont été ouvertes pour l'entretien de la route royale. En 1840, on ouvre un chemin pour accéder à la carrière de Rocherolles, ce qui nécessite l'indemnisation du propriétaire de la parcelle sur lequel se trouve le chemin. En 1921, une autre carrière est ouverte à Theillet (filon de gneiss), non loin de la route royale. La carrière du lieu-dit Rouchereau, mentionnée dans l'état général des fonds de 1740 et citée sur le cadastre de 1811, parcelle E 53, appartenait aux habitants du hameau de Salesse. Au début du 20e siècle, on tente de commercialiser l'eau minérale de Royères, appelée " Saint-Martial ". Un tramway électrique, reliant Limoges à Razès, dessert la commune à partir de 1911. La petite gare, située à Maison-Rouge, a été détruite. Jusqu'en 1919, la commune s'appelle Bonnac. Par décret du 16 août 1919, la commune devient Bonnac-la-Côte. Le contour de la commune a été modifié en 1970 : le secteur de Fombesse, appartenant à la commune de Bonnac-la-Côte avant cette date, a été rattaché à la commune de Saint-Jouvent, à l'ouest. Depuis quelques années, la population de Bonnac est en forte hausse. Le recensement de la population a dénombré 1165 habitants en 1999 et 1335 habitants en 2004. Cet accroissement se caractérise par la construction de nombreuses maisons récentes. Ces nouveaux habitants sont essentiellement des personnes travaillant à Limoges.

La commune de Bonnac-la-Côte se situe à environ 15 kilomètres au nord de Limoges, dans le canton d'Ambazac. Elle s'étend sur une superficie de 2563 hectares. Positionnée au sud-ouest des monts d'Ambazac, son relief est très valloné. Les collines boisées atteignent et dépassent 500 mètres d'altitude au nord de la commune. Le point culminant est le col de la Sablonnade, au nord du bourg, avec 553 mètres d'altitude. La Mazelle traverse la commune du nord vers le sud. Son cours a été aménagé par de nombreux étangs et barrages. Elle coule à 345 mètres d'altitude au sud, au point le plus bas de la commune. L'habitat s'organise en quelques gros hameaux avec peu de bâtiments totalement isolés. Aucun habitat ne s'est développé sur les collines. L'implantation humaine s'est effectuée dans les vallées, principalement dans la vallée de la Mazelle. La commune de Bonnac-la-Côte possède deux sites inscrits, en application de la loi du 2 mai 1930. Le site de la vallée de la Mazelle concerne le château de Leychoisier, les hameaux de Chazelas et de Trasmont (arrêté d'inscription du 2 février 1981). Le site du village de Salesse comprend les hameaux de Salesse et Lavaud (arrêté d'inscription du 25 octobre 1977). Ces deux hameaux possèdent encore des murets en pierre marquant l'ancien parcellaire. L'intérêt du site de Salesse dépend de son bâti ancien, bien préservé, et parfaitement intégré dans une vallée encaissée, formant un cirque, entourée de hauteurs boisées. L'autoroute traverse la commune de Bonnac-la-Côte, du nord au sud, à l'est du bourg, proche du tracé de l'ancienne route royale.

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